OBSMER : à quoi ça sert

OBSMER est un programme d’observation à la mer mis en place au niveau national depuis 2009 par la DPMA.

Plusieurs acteurs interviennent :
1. L’IFREMER pour l’encadrement scientifique,
2. Des observateurs embarqués, salariés de bureaux d’étude (SINAY, Océanic-Développement par exemple) en charge de la récolte des données à bord des navires. Ce sont eux qui contactent directement les patrons.
3. Les patrons pêcheurs pour embarquer les observateurs,
4. Les structures professionnelles, au sens large, associées pour la restitution des résultats, les discussions sur l’utilisation des données…

L’objectif est de mieux connaître les captures pour chaque métier en conditions réelles de pêche. Les observateurs embarqués collectent des données (de nombres, de poids et/ou de taille) selon un protocole bien défini sur les débarquements, les rejets et les captures accidentelles. Ces données une fois saisies font l’objet d’une restitution individuelle au patron du navire sur lequel les données ont été récoltées. Elles sont ensuite anonymisées avant d’être regroupées avec toutes les autres données récoltées.

Quel est l’intérêt de mieux connaître les captures ?
• Pour avoir une meilleure connaissance des stocks

Pour évaluer les stocks de poissons, il faut connaître les tailles et le volume des captures totales, c’est-à-dire des débarquements et des rejets. Plus ces informations seront connues et détaillées, plus les évaluations de stock devraient être fidèles à la réalité de terrain…
Par exemple, le recrutement (l’arrivée de juvéniles dans le stock) est un des paramètres importants des évaluations de stock. Or, l’étude des rejets peut, en mettant en évidence une quantité importante de juvéniles, permettre des prévisions optimistes pour le stock concerné avec l’arrivée d’un bon recrutement.

Ces données peuvent également servir aux structures professionnelles pour argumenter des demandes d’exemptions dans le cadre de l’obligation de débarquement par exemple.

• Pour donner une image la plus fidèle possible de la réalité de terrain.

Les scientifiques utilisent les données dont ils disposent. Si elles ne sont pas issues d’observations en conditions réelles de pêche mais de campagnes scientifiques ou de données d’échouage pour les captures accidentelles de dauphins par exemple, elles ne donneront qu’une image partielle de la réalité de terrain. Ainsi, l’embarquement d’observateurs OBSMER peut permettre de rendre plus fidèle l’image de l’activité réelle telle qu’elle est observée quotidiennement par les patrons et mettre en évidence les disparités qui existent au sein des flottilles et des métiers, refléter les variations d’une année sur l’autre, les variations d’une zone à une autre…