Lettre d’information N°27 – Mars 2021

Très peu d’éléments ont filtré durant les négociations et ce, malgré les attentes légitimes de nos adhérents et nos efforts pour peser sur les discussions. Jusqu’au 24 décembre, nous ne savions donc rien… Bien qu’il fût urgent d’attendre, selon le Conseil, nous avons tout de même réussi à dégager une tendance générale : dans les eaux britanniques, nos adhérents perdent 25% de leurs prises en valeur ! Reste à traduire au cours du premier trimestre 2021, cette diminution en termes de possibilités de pêche.

A l’heure où nous écrivons, nous ne connaissons encore que les grandes lignes et nous espérons que nos adhérents ne subiront pas une double peine “Brexit/ TAC” comme en mer Celtique avec la baisse des prises de cabillaud ou en Ouest Ecosse avec celle du lieu noir. Malheureusement, il est déjà à prévoir que l’accord conclu impactera nos flottilles y compris en dehors des eaux britanniques. La rétrocession de quotas au Royaume-Uni concerne en effet certains stocks dont l’aire de répartition va bien au-delà de ses eaux (exemple du maquereau). Certaines pêcheries sont par ailleurs dépendantes d’échanges de quotas (dorade rose, raie brunette) ou de flexibilité interzonale (lieu jaune) dont la reconduction n’est pas garantie dans le nouveau système. Pas facile d’autant plus que la crise sanitaire continue de tout chambouler. Outre les problèmes logistiques et frontaliers liés aux transports de marchandises, le marché ne “tire” pas suffisamment notre activité ! Les restaurants sont fermés, la grande distribution ne joue pas toujours le jeu, les exportations bloquent en Asie et les particuliers ont été très prudents dans leurs achats de fin d’année…