Ca bouge à l’OP

Date de publication : 24 octobre 2017

Julien Lamothe rejoint le FROM Sud Ouest et quitte la Bretagne pour sa région natale.

Les Pêcheurs de Bretagne : Vous quittez LPdB avec le sentiment du devoir accompli ?
Julien Lamothe : A ma prise de fonction, il y a plus de 13 ans, j’ai participé dès le premier jour à un rendez-vous avec Ifremer pour évoquer les possibilités de collaboration pour améliorer la connaissance de l’état des stocks. Le second, à une réunion avec les armateurs pour établir une contre-proposition ambitieuse au plan de gestion du cabillaud en mer Celtique. Cette entrée en matière illustre assez bien ma collaboration chez Les Pêcheurs de Bretagne. Sans vouloir en tirer un bilan, j’ai essayé de contribuer modestement à la transition de la gestion de la pêche. Elle ne s’est pas faite sans dommage, mais nous espérons avoir permis de retrouver une dynamique plus favorable.

LPdB : Un petit mot sur vos fonctions prochaines
J L : Je pars par choix personnel, un retour dans ma région natale, mais le FROM Sud Ouest et Les Pêcheurs de Bretagne entretiennent historiquement des relations privilégiées, et cette collaboration va se poursuivre, notamment pour optimiser les quotas des deux OP. C’est donc pour moi une poursuite naturelle dans un nouvel environnement.

LPdB : Entre votre prise de fonction et aujourd’hui, avez- vous constaté une approche différente des thématiques propres à la pêche ? Laquelle ?
J L : Je suis arrivé à une période charnière dans les modalités de suivi des quotas. Aucune marge n’étant plus admise, il a fallu passer par l’application de mesures restrictives pour les armateurs, une période difficile. En fait, les prémices de l’application du concept du rendement maximal durable. Je me souviens avoir fait une note d’explication à l’époque et on m’a regardé avec des yeux ronds…

LPdB : Un dossier a-t-il particulièrement progressé ?
J L : Dans la pêche, l’évolution est lente, mais continue, il faut donc être vigilant sur tous les aspects de la réglementation. Si les plans de gestion qui devraient apporter un peu plus de stabilité et de visibilité aux entreprises, restent encore à l’état d’embryon, nous avons quand même pu proposer et faire valider auprès de la Commission européenne des mesures sur la mer Celtique ou le golfe de Gascogne, pas toujours initialement populaires, mais pourtant structurante sur le long terme. Malheureusement, compte-tenu de l’approche des instances de gouvernance des pêches, il faut souvent se contenter d’avoir éviter le pire… Je garde l’espoir d’une vraie co-construction de la gestion des pêches communautaires.

LPdB : Un petit clin d’œil à vos collègues pour conclure…
J L : Je quitte une équipe extrêmement compétente et la qualité du travail sous l’impulsion de la nouvelle présidente permettra de maintenir un niveau de service optimal pour le développement économique du secteur.


Jean-Marie Robert, ingénieur agro-halieute, a rejoint l’OP Les Pêcheurs de Bretagne en juillet dernier.

 

Il aura en charge plusieurs missions. La première consiste à établir des liens entre l’actualité scientifique et la gestion quotidienne de l’OP. Deuxième mission : assurer le suivi des dossiers transversaux à Bruxelles (PCP, obligation de débarquement, fixation des possibilités de pêche, etc.). Jean-Marie représentera l’OP au sein des deux conseils consultatifs* : CC Sud et CC Nord-Ouest. “ C’est une très grande responsabilité que de parler au nom d’autant de bateaux et de défendre les intérêts des adhérents, reconnaît-il avec humilité. Mais je ne serai jamais seul. Je peux me reposer à la fois sur les connaissances et la grande expérience de toute l’équipe. C’est un grand atout car l’avenir de nos adhérents dépend de plus en plus d’avis techniques et juridiques. Nous avons donc intérêt à être particulièrement pointu sur ces points. ”
Jean-Marie s’occupera également de la gestion de l’activité de la flottille pélagique, en remplacement de Nolwenn Gace-Rimaud qui quitte ses fonctions fin octobre.

*Conseil Consultatif : Les CC sont composés de représentants du secteur de la pêche (producteurs, transformateurs…) et d’autres groupes d’intérêt (ONG environnementales, consommateurs, représentants de la pêche récréative…). Leur rôle est d’élaborer des recommandations et des suggestions sur les aspects de la pêche à destination de la Commission Européenne ou des autorités nationales compétentes.